Zic(s) du moment :
Toshinobu Kubota – LOVE RAIN ~Koi no Ame~

Bon, mon week-end est presque terminé, il est peut-être temps que je le fasse enfin, ce post sur ma situation ?

Comme d’hab, j’écris à froid, donc j’ai oublié la moitié de ce que je voulais dire (je me fais vraiment vieux, faudrait que je prenne des notes). Alors pavé ou pas pavé, là est la question, la réponse dans le read more, ou au pire des cas dans les commentaires s’il y en a.

Je savais bien que je l’avais déjà vu dans Densha Otoko, ce ‘LOVE’.

Résumé des épisodes précédents : y’a deux mois de ça, je préparais mon retour sur les terres de la honte, avant d’annuler le départ suite à une piste de boulot sérieuse et un “bon je refais le planning et je vous rappelle”. La piste se révélant finalement foireuse, le mois suivant je décide d’organiser une nouvelle fois mon départ, convaincu que cette fois-ci c’est pour de bon. Je tente quand même une dernière fois Hello Work, qui me dégote un entretien (comme quasiment à chaque fois), qui sera pour moi l’entretien de la dernière chance. L’entretien se révélant encourageant, j’annule le départ à nouveau après un “bon je refais le planning et je vous rappelle”.

Et finalement après deux entretiens pour ce poste, le mec me rappelle, me donne mes horaires, et ainsi commence la partie Working (wan wan !) de mon Working Holiday visa.

Lors des entretiens (du moins le premier), la question du visa a été bien entendu le point le plus délicat, surtout qu’avec la recherche de taf ayant trainée en longueur, il ne me reste plus que 6 mois sur celui-ci. Donc pour la femme du patron (japonaise), c’était clairement un ‘non’ bien qu’elle m’aurait pris si j’avais pas été en WH, même sans expérience. Et puis il y a eu aussi la question des transports, qui semble obséder tous les patrons japonais (encore une fois due à ma procrastination c’est pas cette fois que je vais expliquer pourquoi, vu je voulais faire un post sur les entretiens).

Pour ce qui est du patron lui-même (gaijin), il a survolé vite-fait la question du visa, preuve que c’est définitivement vers les patrons étrangers vers lesquels il faut se tourner en cas de WH (évitez les patrons français aussi). Comme le mois dernier, c’est surtout la question de l’expérience et des langues qui est venue sur le tapis, mais finalement c’est surtout mon côté fromage sexy (il est lui-même francophone) qui fait que ça c’est soldé par un ‘oui’.

En ce qui concerne le boulot à proprement parler, je suis serveur dans un resto oriental (taf typique de WH quoi), à Shinjuku, juste derrière le fameux ‘LOVE’. Je ne reçois mon planning que chaque semaine pour la semaine suivante, mais pour mes deux premières semaines j’ai fait 46 heures (parce qu’il fallait que je retienne le boulot au plus vite) puis 36 heures, sur 6 jours à chaques fois. Le salaire est de 950 yens/heure, 100 yens de plus que le minimum syndical (?).

Mes collègues sont tous gaijin sauf un. Principalement Malaisiens, Irakiens, et Indonésiens. Tous le monde communique en japonais, avec plus ou moins d’aisance. La clientèle est surtout japonaise, salarymen et médecins venant de l’école de médecine qui se trouve juste à côté du LOVE (la plus importante du japon), puis quelques businessmen Iraniens, Libanais ou Saoudiens.

Donc voilà, pas grand chose à dire de plus. Du bon vieux taf de WH, mais surtout du bon vieux taf de gaijin, comme ceux que tu trouve à paris. Avec cette bonne vieille salle de pause au deuxième sous-sol, et cette tv sans son accrochée dans un coin de la pièce et les employés des restos alentours affalés sur les canapés essayant de trouver un peu de temps de sommeil dans leur emploi du temps surchargé. Bref, t’as l’impression d’être un immigré clandestin bossant dans un resto-bistro parisien, sauf qu’au lieu d’être avec des Comoriens, Tamouls et Ivoiriens, t’es avec des Chinois, Coréens, Népalais, et Malaisiens.

Mais bon, pas de quoi en faire un mélodrame, c’est ça le taf, et le plus important c’est d’en avoir trouvé un et de pouvoir rester jusqu’à la fin de mon WH (15 avril 2011). Juste que forcement, je ne peux pas m’empêcher d’avoir des regrets/inquiétudes sur certaines choses… Y’a déjà le fait que je suis pas vraiment venu au japon pour faire un taf que je pourrais très bien faire en france. Et j’ai même pas la consolation d’avoir des collègues japs, ce qui me donne une certaine inquiétude sur mes éventuelles progrès en japonais parlé. Sans parler du fait que ce taf n’aboutira pas sur un visa de travail (et ils sponsorisent pas les visa non plus)

Y’a aussi le fait que ce taf arrive bien trop tard. Si j’étais décidé à retourner en france, c’est que mes économies étaient à leur limite. Vu que je ne serais payé qu’à la fin du mois, ça fait encore un mois de loyer à payer, plus les transports. Aussi, j’attend de voir combien je vais toucher mais si le fait que les WH sont taxé 20% (encore une preuve que le WH c’est le vrai bon plan foireux) est avéré, ma paye qui aurait pu être relativement confortable va se révéler insuffisante pour mettre de l’argent de côté, voir pour amortir toutes mes dépenses, et je risque de me retrouver finalement avec plus rien en poche en rentrant dans 6 mois même en ayant bossé.

Bref, j’attends de voir la fiche de paie, puis va falloir éventuellement que je cherche un autre plan pour gagner de l’argent, changer de guesthouse pour un loyer moins chère, chercher tout de même un moyen de me faire sponsoriser un visa, bosser mon japonais, poster un peu plus sur ce blog de merde… La saison 2 de A Dewley In Japan starts now !

BENOIST !!!

:beer:

5 Comments »