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Sphere – Now Loading… SKY!! (Asobi ni iku yo OP)

Donc comme dit précédemment, je suis en mode recherche de taf (et Strike Witches, mais ça c’est encore autre chose).

Pas que ça sente vraiment le souffre au niveau des finances, mais quand même un peu à la vue du taux de l’euro actuellement. Donc c’est le moment où jamais pour gagner quelques yens, la conversion inverse étant plutôt flatteuse. Et puis faut bien redonner du souffle à mon aventure tokyoite qui stagne un peu justement par peur de trop dépenser (c’est que quand le moment de payer le loyer arrive, le compte en banque prend un sacré choc), et est en mal de rencontres -comprendre : opportunités de parler jap- autre que mes potes A-boys lors des conventions.

Évidemment, je le savais dès le départ, l’affaire allait être corsée, très corsée. Et une chose est sûre, ça l’est. Néanmoins, j’avais en tête l’idée pas si folle que ça que mon côté ‘fromage sexy’ puisse, à défaut d’obtenir un vrai emploi aboutissant sur un visa de travail, m’aider à trouver un petit job sympa qui amortirait le loyer, le portable, et autres dépenses obligatoires. La porte est pas totalement fermée de ce côté-là, mais bon ça demandera un bon coup du sort.

Donc bilan jusqu’à présent : un CV retenu y’a plus de 2 semaines sans nouvelles (mort quoi), et un entretien d’embauche obtenu la semaine dernière via Hello Work (dont j’attends encore la réponse, le mec a dit dans les 2 semaines).

Comment expliquer un aussi bas niveau de résultat (je veux dire à part par ma relative procrastination) ?

En fait j’ai eu un “élément de réponse” justement le jour de ce fameux entretien, où par deux fois (une fois par la nana de Hello Work et une fois par le recruteur lui-même) on m’a dit : “Bon, la bebar, franchement mec c’est la ssecla… mais ça fait un peu flipper !”.

QUOI ? COMMENT ?! Moi, Joe Lebowski, ferais peur à la population japonaise de par ma superbe pilosité faciale digne d’un acteur tamoul ?

Photo de ma Alien Card que j’ai utilisé sur mon CV.
Attends, est-ce que c’est pas un pur bogoss pal*stinien ça ?
Un visage de gentleman qui respire la confiance et la paix, non ?

Quoi qu’il en soit, me disant que toute réflexion était bonne à prendre pour peu que cela m’aiderait à trouver un baito, c’etait avec énormément de souffrance et de résignation que je décidais de mettre un terme à 6 ans (?) d’extravagance pilositaire.

Un Dewley sans bebar, et quelques constatations/confirmations/réflexions (ou pas) sur la recherche de boulot au japon pour un blanc sans qualifications avec un visa vacance-travail en poche en cliquant sur ‘read more…”.

ハズレ！
Nan mais t’as cru que j’allais mettre une tof de moi sans la bebar ?
T’es fou c’est trop la honte. :/
C’est pas moi ça… orz
Putain T_T

Seulement, j’allais comprendre plus tard qu’il y a une chose qui fait encore plus flipper les japonais que la bebar…

Cette chose, c’est simple : c’est le visa vacance-travail lui-même.

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Pourtant, on peut dire que j’avais décidé de faire les choses correctement. J’avais commencé par checker les offres sur le net, mais malheureusement à part prof d’anglais pour des natifs anglophones (qui a dit que le marché était saturé ?), et des jobs hautement qualifiés (majoritairement IT et management), on trouve pas grand chose pour un clodo du diplôme.

Donc comme tout bon gaijin qui arrive sur Tokyo, je suis allé m’enregistrer au Hello Work de Shinjuku (l’anpe locale, l’agence de Shinjuku a un service spécial pour les gaijins), où une fois par semaine une gentille dame te cherche des offres, calcule le temps et le cout du transport vers le lieu de travail, et appelle directement l’employeur pour te caser. Bref, t’as rien à faire d’autre qu’à poser ton cul, ils se chargent de tout. Niveau résultats, on est proche de l’anpe de chez nous (c’est-à-dire zéro), mais une chose est sûre le service et la prise en charge sont au maximum, ce qui peut rassurer ceux qui ne sont pas encore familier avec la langue du Major Sakamoto.

Et puis à côté de ça, je fais ma petite recherche tout seul, à l’ancienne en porte-à-porte. Je me suis même fait un rirekisho (CV) tout en japonais pour montrer que je suis pas un gougnafier quand même. Ça peut paraitre évident (on est au japon quoi, bordel), même si c’est vrai que c’est un exercice bien prise de tête et que c’est pas forcement donné à tous le monde, mais bon en tout cas ça fait son petit effet et les japonais apprécient l’effort.

Enfin bon, faut pas déconner non plus, par soucis de préserver l’image du bon gaijin bien feignant, j’en ai fait des photocopies. XD

Et c’est en me confrontant directement aux employeurs que j’ai pu constater (confirmer) le parcours du combattant qui attend celui qui ne possède qu’un ‘vulgaire’ WH (working-holiday).

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Pour le moment, ma cible de choix a été tout d’abord les boutiques anime de souvenirs puis les duty-free shops à Akihabara, motivé par le simple fait que je voulais travailler là-bas, c’est tout. Pour les boutiques de produits dérivés (Jean Mates, Kotobukiya, Tokyo Anime Center…), je dirais que ça n’a pas été une surprise : les japs n’étaient juste pas prêts pour ça. XD Les mecs sont tombés des nues quand ils ont vu un gaijin bien rustre venir quémander un job et ont été amusés par la démarche, mais ça s’arrête là. Soit ils “ne recrutaient pas”, soit ils avaient déjà du personnel “parlant anglais et chinois, donc la présence d’un gaijin (qui parle même pas correctement le jap en plus) est pas forcément nécessaire”.

Ensuite je me suis donc rabattu sur les duty-frees, qui ont l’habitude de recruter beaucoup de gaijins, et c’est là que j’ai pu constater qu’avec ou sans barbe, je partais déjà perdant. En fait, tout ceux qui recrutaient et étaient près à consulter mon CV, se sont rétractés à la seule mention du visa vacance-travail (question qui intervient quasiment immédiatement une fois le dialogue engagé).

Faut savoir 2 choses importantes à propos du travail au japon : 1/ on pratique pas le CDD ici, tous les postes sont en CDI à quelques exceptions près; 2/ dans le cas d’une sponsorisation pour un visa de travail c’est l’employeur qui doit effectuer la démarche, et celle-ci se veut très contraignante.

Donc toi, pauvre WH, tu te retrouve avec les deux handicaps suivant : 1/ ton visa est limité dans le temps, donc inadapté pour un CDI; 2/ ce visa n’est pas renouvelable, et l’employeur n’a pas envie de se casser les couilles à faire les démarches pour le visa de travail (à moins de t’avoir fait confiance et de t’avoir embauché, et de t’avoir kiffé à mort… et encore, après c’est à l’appréciation du bureau d’immigration lol).

Et ce WH, qui est pourtant un visa de vacance ET DE TRAVAIL, est ce qui t’empêche de trouver un boulot ici.

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Pourtant, tout n’est pas complément noir à l’horizon, vu que j’ai réussi à décrocher un entretien via Hello Work. C’est-à-dire que la nana m’a bien présenté comme un gaijin avec un WH, et le mec a quand-même accepté de me recevoir, ce qui montre qu’il y a quand même des gens qui sont prêts à donner leur chance à des WH et c’est légèrement rassurant. Pour info, le job en question est un part-time en tant que serveur dans un bistro ‘fromage sexy’ (c-a-d français tenu par des japs), ce qui était de toute manière une piste évidente en cas d’échec à Akihabara.

D’ailleurs lors de cet entretien, la question du visa est vite venue sur le tapis, et après avoir confirmer avec moi la date de fin du visa, il m’a demandé “Et donc, vous voulez rester au japon ?”. Je m’en vante pas lors de procédures administratives, mais là je me suis dis des fois que c’est un appel du pied, je lui ai dit “Tu m’étonnes !”. XD On sait jamais, des fois que…

Sinon comme m’avait suggéré de faire la nana de Hello Work, je lui ai demandé si c’était ok pour la bebar, et là comme la nana il m’a dit “Franchement, elle fait un peu peur ta bebar ! Mais bon c’est la ssecla, hein ! Mais ça fait peur quand même lol~”. XD

Fuck ! J’ai pourtant des témoignages de deux de mes ‘potes’ japs (des doujinshika que j’ai rencontrés plusieurs fois lors de conventions et avec lesquels je suis en contact via mixi et pixiv depuis un certain temps) qui m’ont dit que ma bebar décalottait son luigi et qu’il fallait surtout pas que je la rase ! Bon ok, ce sont des mecs, et otaku de surcroit, mais bon ça fait 2 vs 2 donc ça s’annule, non ? XD

Moi : “Aujourd’hui, deux fois des japs m’ont dit “Franchement, ta bebar c’est la classe, mais ça fait un peu peur lol” ! Qu’est-ce que je fais, je la rase ? Mais bon cette bebar, c’est ma life quoi ! Si je la rase je suis pu qu’un blanc de merde. :/”
S-san : “Moi je dis ça claque ! Moi aussi j’aimerai bien que la bebar m’aille aussi bien !”
A-san : “Je pense que tu devrais la garder absolument !”
Moi : “Thx lol, mais bon c’est pour du taf donc obligé…”

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Bon retour au choses sérieuse. En gros, l’employeur veut que tu possède déjà ton visa de travail, pour éviter les démarches relou.

Ça laisse supposer que tu sois dans 2 cas :

Premièrement, t’as déjà bossé au japon et obtenu un visa, mais perdu ton emploi pour une raison quelquonque et ton visa est encore bon… mouais. Il doit en avoir, mais pas des masses.

Deuxiement, et là tout parait évident… T’es marié avec une jap.

Et ouais, la même raison pour laquelle les petites annonces de rencontres gaijin-jap sont si présente sur le net ou dans les journaux gratuits : le Spouse Visa. C’est clairement celui qui te donne du travail ici. D’ailleurs, en matant les offres sur des sites comme GaijinPot, il suffit de voir les critères qui sont “résider au japon” et “avoir un visa de travail valide (ex. spouse visa…)” pour constater que les employeurs cherchent à peine à le cacher. Mais du coup, ça ferme la porte à quasiment tous les occidentaux qui voudrait trouver du boulot.

Je dis “occidentaux’, parce qu’un truc m’a frappé lors de ma visite à Hello Work : c’est qu’il n’y a que des asiatiques. J’étais le seul blanc, y’avait bien un ou deux noirs, mais le reste ce ne sont que des chinois, coréens, philippins, indiens, thaïlandais, etc… Forcement ce sont des pays voisins donc c’est logique, mais comment ils font pour rester au japon ? Ça m’étonnerait grandement qu’ils soient tous mariés avec des japs. À mon avis en tant que “camarades asiatiques”, ils doivent avoir des facilités de visa. En plus la plupart d’entre eux ont appris le jap comme seconde langue, donc ont un niveau très élévé, et puis je pense que ça doit rassurer les japs d’être avec d’autres asiatiques, car plus proche de leur culture, plutôt que d’être avec des rustres d’occidentaux et africains qui risqueraient de blesser leur haute sensibilité…

D”ailleurs si y’a bien un truc que j’ai appris ici, c’est qu’en fait ‘gaijin’ désigne les chinois, les coréens et autres asiatiques. Nous les blancs, on est simplement inexistant ou exotique. Finalement j’ai pas eu l’occasion d’en faire un post, mais quand je suis allé faire ma alien card, y’avait de l’anglais nul part. Les panneaux ou aides en langues “étrangères”, c’est d’abord en coréen puis en chinois… l’anglais vient éventuellement après, comme à Hello Work.

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Bref, pour résumer : si tu veux décrocher le ‘graal’ au japon :

– Bac +3 minimum en IT ou management.
– Être né dans un pays anglophone et avoir eu la bonne idée d’avoir suivi un cursus de prof… ou pas, mais une chose est sure : les japs étant définitivement pas fait pour l’anglais, les profs seront toujours les bienvenus.
– La méthode française : se marier avec une jap à tout prix comme Sebastien J.
– Être asiatique.

Bien sûr, je dis tout ça parce que je suis pessimiste de nature. Des gens qui bossent en WH, j’en connais (bon ok, serveuses pas moche dans des pubs mais bon >_> ). J’attends d’avoir la réponse de mon entretien, et voir comment ma recherche va évoluer ses prochaines semaines. Une chose est certaine pourtant : le système archaïque des visas au japon fait que ça relève vraiment du miracle qu’un blanc puisse s’y installer. Et c’est pas près de changer, même avec des annonces du style “la population vieillit, faut faire venir plus d’étrangers” qui ne sont là que pour donner une image “ouverte” du japon. Et quand bien même ils le feraient, ce serait pour leurs voisins coréens et chinois.

Je donnerai des news de l’entretien dans les commentaires s’il y en a. Sorry pour le pavé. orz

:beer:

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